Le métier de tapissier, son histoire
Le métier de tapissier
Pour la plupart des gens, le tapissier est la personne à laquelle on s’adresse lorsque l’on a un problème de papier peint. Rares sont ceux qui associent le tapissier au siège et encore plus rares ceux qui connaissent l’origine de ce métier.
Au départ, le tapissier était l’artisan qui confectionnait les tapisseries, tentures murales destinées à décorer ainsi qu’à isoler les pièces des grandes demeures. Une profession lui était associée, celle de courtepointier, dont le rôle était de transformer les tissus en courtines (rideaux) ou courtepointes (couvertures de lit piquées). Progressivement, les deux métiers, totalement complémentaires, se sont scindés en une seule profession qui a conservé le nom de tapissier, considéré comme plus noble aux dépens de celui de courtepointier, toutefois toujours utilisé en Suisse.
Depuis le début du XXe siècle, l’artisan tapissier, devenu d’ameublement ou décorateur, réalise le garnissage et la couverture de sièges de style comme contemporains, la confection de rideaux et autres décors de fenêtres ainsi que la pose de tentures murales et moquettes. En raison de l’actuelle raréfaction des matelassiers, il peut également faire des matelas et des sommiers à l’ancienne.
De nos jours, les termes de « tapissier-villier », spécialisé dans la pose de rideaux et tentures murales, et de « tapissier-garnisseur », qui comme son nom l’indique se consacre à la rénovation des sièges, sont de plus en plus utilisés. Ils sont le reflet de la tendance actuelle : après une conception pluridisciplinaire du travail, à nouveau la spécialisation.